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Je préviens d’emblée que ceci est ma vision personnelle du burn out maternel. Il peut y en avoir d’autres bien entendu.
Vision positive et personnelle du burn out maternel
C’est une manière très positive de voir les choses et qui peut ouvrir à un bel avenir pour les femmes qui vivent dans la douleur. La souffrance, la culpabilité toutes ses émotions sont propres aux états de crise. Elles sont particulièrement présentes dans le cas du burn out maternel. Je peux le dire parce que j’ai vécu cet état atroce qui peut laisser croire à la folie. Je suis sortie de là, heureuse et forte d’avoir traversée cette épreuve.
Pourquoi le burn out maternel est-il plus ou moins fort pour certaines femmes ?
Il faut regarder le parcours de la femme, quel est le chemin qu’elle a suivi depuis l’enfance ? quels choix d’études ? de profession a-t-elle fait ? est-ce qu’ils ont été fait en conscience ? Les choix ont ils été minutieusement réfléchit, conçus, réalisés, mis en application ou ont ils été fait, comme ça, parce que c’est la vie, parce qu’il faut le faire ?
Et puis arrive un être, un événement, comme une boule dans un jeu de quilles qui vient tout chambouler : un bébé, une naissance. La naissance d’un enfant et la naissance d’une mère. Mais la femme était-elle prête à être mère ? ce n’est pas toujours le cas, et là peut arriver un enchainement d’émotions, d’événements qui peut entrainer vers la dépression post partum. Ce sujet largement est très bien traité par l’association Maman Blues.
Uniquement chez les femmes ?
Le burn out maternel arrive lui chez la femme qui avait envie d’être mère. Elle était contente, ravie, heureuse et puis au fil des mois après la naissance, le désenchantement gagne du terrain. La charge de travail quotidien qu’entraine un enfant (voir 2 ou 3), le grand écart que certaines peuvent faire entre travail à l’extérieur et vie à domicile pèse de plus en plus. L’éducation devient compliquée, le couple d’amoureux devenu parent craque et c’est la chute. Les hommes aussi peuvent être touchés à travers l’implication forte qu’ils ont dans l’éducation des enfants.
Le grand écart entre le rêve et la réalité
Le burn out maternel peut être très fort chez la femme qui finalement n’est pas si enchantée que cela d’avoir un enfant. Elle peut être déçue, ne pas avoir imaginé la vie qu’elle mène. Elle peut vivre de la frustration vis à vis du comportement de son conjoint. Le père des enfants ne se comporte pas comme elle l’avait imaginé ou comme il avait dit qu’il le ferait. Elle a dû renoncer à ses rêves, ses projets, parfois à son travail. Elle se retrouve à subir sa vie complètement ce qui est très lourd à vivre au quotidien. Plus l’écart entre sa vie rêvée et la réalité est grand plus le burn out est fort.
Le monde change
Le burn out maternel est fort aussi lorsque l’état de maternité et la vie avec les enfants a fait naitre un désir, un projet inconscient profond. La femme a parfois plus du tout envie des même choses ! Elle a littéralement envie d’une autre vie. Elle était femme cadre d’entreprise dans un environnement très masculin. Soudainement, elle se découvre une véritable passion pour tout ce qui touche la naissance, l’enfance, l’éducation, la psychologie. Évidement, le conjoint peut ne pas suivre forcément ce changement de direction d’un bon œil et avec autant d’enthousiasme. Ceci entrainant des tensions supplémentaires.
Où est le projet ?
Voilà pourquoi je dis que le burn out maternel est une crise de projet. Bien souvent il n’y a pas eu de discussion sur le projet du couple, sur les projets personnels de chacun des membres du couple. Et ces projets, ils doivent aussi s’actualiser au fil du temps et des naissances, de l’évolution personnelle de chaque personne.
Voilà aussi pourquoi c’est une vision positive pour sortir du burn out maternel. Cette crise qui peut être abordée comme une opportunité d’évolution, de définition ou redéfinition d’un projet de vie personnelle, de vie de couple. Choisir cette voie va demander un peu de travail c’est certain mais un travail très vivifiant. Il remet de la vie, du plaisir, de la joie, de l’enthousiasme dans le quotidien.
2 ans plus tard
L’article a été écrit en juin 2017, j’y ajoute ce paragraphe aujourd’hui, 4 janvier 2019 soit 18 mois après son écriture. J’ai le plaisir d’accompagner des femmes sur ce chemin, de les voir évoluer, s’épanouir.
TEMOIGNAGE après un burn out maternel
Voici le témoignage de l’une d’elle sur un point de son parcours :
« En juillet, après avoir vu la vidéo de Marie-christine Marie-Christine Eustache-Coach « Rêver sa vie, vivre ses rêves », j’avais soudainement confiance que je pouvais moi aussi jouer de la guitare avec un travail régulier.
J’avais envie d’essayer, alors j’ai commencé des cours gratuits en ligne.
Puis je me suis fixée comme objectif de jouer Redemption song de Bob Marley. Et je m’en approche chaque jour un peu plus. C’est cool ! 
Evidemment il y a encore beaucoup de travail. Je vous ai épargné le chant parce que je chante faux, mais j’ai aussi trouvé un cours en ligne pour ça… C’est chouette de vivre ses rêves même s’ils sont petits et qu’on met du temps à les atteindre, ça fait plaisir, ça redonne confiance en soi, ça ouvre des portes. Un voisin a un petit studio, je vais chaque semaine jouer avec lui, et alors là jouer en groupe, c’est le pied »
Quelques mois plus tard
voici ce qu’elle écrivait :
« Cet été a été le plus merveilleux de toute ma vie. 🌞
Je vous explique brièvement le contexte avant cet été. En janvier 2017 j’étais hospitalisée pendant trois mois, à ma demande, arrivant au plus profond du burn out. (…/…)Et cet été, ayant repris le sport progressivement depuis un an, j’étais au top de ma forme ! 🏃♀️Course à pieds, kayak sur mer, beach volley, capoeira,danse, accro yoga, taï chi, natation, gymnatique, etc…. Plus rien ne m’arrête, le sport est devenu mon pilier vital. Je le pratique tous les jours avec grand plaisir.(…/…) Courage à toutes, moi y compris, c’est possible de sortir du burn out, tout doucement pas après pas, et après il y a de très belles choses qui peuvent se passer. » Elle a retrouvé un amoureux, elle a un beau projet professionnel, elle est heureuse.
Vous aussi vous pouvez vivre vos rêves, il suffit d’une décision et premier pas.
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Marie-Christine Eustache, coache professionnelle certifiée RNCP1, auteure du livre « Le burn out maternel, comment j’en suis sortie« , intervenante à Shem’s, Centre de Prévention de l’Epuisement
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